Le train hydrogène sur les rails français, c’est pour fin 2025

14 trains hydrogène Alstom Coradia iLint viennent d’être commandés par l’Etat et les Régions Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté et Occitanie.

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14 trains hydrogène Alstom Coradia iLint viennent d’être commandés par l’Etat et les Régions Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté et Occitanie.

Déjà considéré comme un atout majeur de la politique de lutte contre le changement climatique, le transport ferroviaire pourrait l’être encore plus grâce au train hydrogène.

Le train hydrogène, un booster du ferroviaire

Le train électrique existe depuis longtemps, mais à quel prix : électrifier 1km de voie coûte entre 400 000 et 1M€. D’où l’intérêt de l’hydrogène pour alimenter les moteurs électriques du train. Environ trois fois plus cher à produire qu’une rame TER classique, le train hydrogène est néanmoins une innovation décisive pour le développement du transport ferroviaire dans le monde. Ses atouts sont évidents : capable de circuler en toute autonomie sur des voies non électrifiées, il est plus léger qu’un train classique (donc moins énergivore), moins sensible aux canicules et aux coups de froid, et surtout, ses émissions se limitent à de la vapeur d’eau. Et tout cela, sans compromis sur les performances. Les Coradia iLint d’Alstom circulant déjà en Allemagne parcourent régulièrement 100 kilomètres à 140 km/h, avec une autonomie de 1 000 kilomètres.

Production d’hydrogène : gris, bleu ou vert

Mais qui dit train à hydrogène dit production d’hydrogène. Pour le moment, c’est l’hydrogène “gris“ qui porte le développement de la technologie, mais celui-ci n’est pas satisfaisant du point de vue écologique. C’est là que les progrès restent à faire. Pour être encore plus convaincant, le train hydrogène doit limiter sa consommation d’hydrogène gris et augmenter celle d’hydrogène vert. On estime en effet que pour une tonne d’hydrogène gris produite à partir de gaz naturel, entre 10 et 11 tonnes de CO2 sont émises. D’où l’intérêt d’autres méthodes de production d’hydrogène. Le captage des gaz à effet de serre permettrait par exemple de produire un hydrogène dit “bleu“, plus écologique mais aussi plus cher. Enfin, si la production est assurée uniquement de façon renouvelable, l’hydrogène sera alors qualifié de “vert“.

34 lignes françaises « hydrogène »

Des solutions vertes commencent à émerger. L’entreprise McPhy a par exemple mis en service en 2019 la première station hydrogène française, dans le Pas-de-Calais. Connectée à un électrolyseur dédié à une flotte de 6 bus, celle-ci permet de produire de l’hydrogène avec zéro émission de carbone. 

Au niveau ferroviaire, l’ADEME considère que l’hydrogène “bas carbone“ permTriettrait de réduire de 80 à 95% les émissions de carbone par rapport au train thermique. Ainsi, elle préconise l’hydrogène plutôt que l’électrification des voies pour 34 lignes régionales françaises, ce qui représente près de 250 trains. La création de stations à hydrogène “bas carbone“ dédiées au ferroviaire est donc la prochaine étape dans le développement du train vert.

Plus d’informations sur les trains hydrogène dans nos formations SYS-1MRF-1 et MRF-6

Production d’hydrogène

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